L’épargne sanguine est certainement un des éléments « clé » de la récupération accélérée après arthroplastie prothétique de hanche et de genou. Il est en effet difficile, même en maitrisant la technique opératoire, de diminuer les pertes sanguines en dessous de 300 à 500 cc. L’enjeu est de diminuer le retentissement de cette déplétion sanguine, d’ailleurs très variable d’un patient à l’autre. Chez un patient corpulent (grande taille et poids), une telle perte sanguine ne représente qu’une portion faible de sa masse sanguine totale et les conséquences seront mineures. A l’inverse, chez un patient frêle (de petits poids et taille), une anémie en résultera, ce qui contribuera à une fatigue ralentissant la récupération fonctionnelle sans compter le risque de décompensation cardiaque ou vasculaire chez les patients avec des facteurs de risques antérieurs. Enfin l’anémie provoquée par l’intervention peut potentialiser une éventuelle anémie préexistante. Il est donc très important de dépister celle-ci et de la corriger avant l’intervention, ce qui peut prendre un peu de temps (1 mois à 1 mois et demi). Le but est d’arriver à se passer complètement de transfusion sanguine dans les suites de l’intervention.
Place de l’ambulatoire dans la Chirurgie prothétique de la hanche et du genou.